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"ALLO PATRON BOBO"

Le « burn-out ». Ce pourrait-être le nom d’une discothèque fabuleusement kitsh, le nom d’un cocktail explosif ou encore mieux le nom d’un hamburger, « je vous le sert comment votre burn-out ? A point ou saignant ?!! ».

C’est un mot très à la mode pour décrire le dernier stade de l’épuisement professionnel, un mot désormais reconnu par le corps médical et j’avais déjà eu envie d’écrire sur ce sujet. L’Express vient d’y consacrer un dossier très complet et ma foi, bien fait ! Bien fait pour moi!

Il faut dire qu’au regard de mes précédents billets j’avais déjà assez parlé de morosité et je n’avais pas du tout envie d’en remettre une couche surtout en ce début d’année où certains d’entre nous, doux imbéciles que nous sommes, croyons dur comme fer à un renouveau de notre humeur, à une merveilleuse nouvelle année.

J’y crois jusqu’au 31 janvier et ensuite je redescendrai sur terre.

J’ai eu envie d’en parler car outre mes activités journalistiques, je fais parfois du conseil en communication et récemment, une entreprise qui vient en aide aux entreprises qui flanchent a fait appel à moi et j’ai été effarée par les chiffres (sérieux) que mon client m’a soumis. Il y à une vraie prise de conscience de la part de certains patrons et une vraie demande des entreprises de faire en sorte que leurs salariés vivent « mieux » leur entreprise. Les dirigeants sont de plus en plus au fait des problèmes psychosociaux auxquels sont exposés leurs salariés. Ohhh ils ne sont pas dotés d’un humanisme hors du commun, non ! Ils sont surtout mis devant un fait accompli : un salarié malheureux c’est un salarié qui produit moins, et in fine c’est un salarié qui tombe malade. Le burn-out coûte cher à une entreprise. Et il est même possible de chiffrer les pertes de l’entreprise. Ainsi, n’importe quel patron intelligent devrait essayer de prévenir plutôt que guérir. Le « burn-out » est pyramidal, une société saine ne peut l’être que si elle l’est à tous les étages !

« Allo patron bobo »... Car, le burn-out est symptomatique du mal être du salarié (ainsi, on exclue les chômeurs qui eux, ont droit à leur dépression classique… exit le fameux surmenage aussi). On met enfin aujourd’hui un mot précis sur la maladie du bureau. Tout corps de métier confondu. Et 1 français sur 5 se consumerait littéralement au travail, c’est du sérieux. Les nombreux témoignages que j’ai pu entendre et ceux recueillis par l’hebdomadaire l’attestent : du jour au lendemain, ça vous tombe dessus, et personne n’aurait pensé que cela vous arriverait à VOUS. La victime du « burn-out » semble être celui qui « assure » en général. Celui qui encaisse, le dur à cuire. Celui qui ne voit pas venir son propre « burn-out »… la famille et les amis l’ont senti venir EUX.

Un beau matin, on est paralysé. Le travail vous a bouffé, vous a consumé. Et il s'avère très difficile de remonter la pente...

Cette simple réflexion pour vous conseiller de lire le dossier de l’Express de cette semaine. Car nous ne sommes pas des machines de guerre, personne n’est à l’abri, que l’on soit manager ou simple salarié, le monde du travail est cruel, il l’a toujours été et il le sera toujours. Mais notre société a évolué de telle manière que le temps nous manque de plus en plus, le temps pour se retrouver, se recentrer et s’écouter. Vous y lirez de bons conseils en matière de prévention, vous essayerez peut-être de mieux orienter vos priorités avant qu'il ne soit trop tard. Mais c'est un travail collectif, il y à un vrai progrès politique à mettre en place, les dirigeants sont responsables également, espérons qu’ils seront bientôt nombreux à agir.

« Le travail c’est la santé, ne rien faire, c’est la conserver », Henri Salvador ;)

Cheers!

Tag(s) : #société, #burn out
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